Soutien Haiti032023

  • Titre de la diapositive

    Écrivez votre légende ici
    Bouton
  • Titre de la diapositive

    Écrivez votre légende ici
    Bouton

Réception par nos partenaires des kits alimentaires en février 2023

Mars 2023

LÀ-BAS, les gangs seuls maîtres à bord d’une île à la dérive, ICI, les 6èmes du collège se mobilisent

Là-bas.

Haïti est plongé dans un chaos politique économique et social sans précédent. Le 03 mars 2023 nous avons reçu une vidéo de là-bas, accompagnée d’un article du journal Le Nouvelliste faisant état des tueries, d’enlèvement de 8 personnes à Port-au-Prince, de tirs, de fusillades étourdissantes tout près d’une école du centre ville, toute la ville est sous l’emprise des gangs. Nos partenaires du CET tenaient une réunion tout près des fusillades avec les jeunes qui devaient nous faire un compte rendu des activités depuis la rentrée de septembre 2022. 

Dans un communiqué de presse en date du 03 mars 2023, le Collectif Haïti de France (CHF) nous alarme sur la violence que subit la population en général, les écoliers en particulier, nous en publions de larges extraits :

(…)Depuis bientôt 3 ans, la population est systématiquement terrorisée par des gangs armés qui se partagent la capitale Port-au-Prince, et certaines villes de province. Ceux-ci kidnappent, violent, rançonnent et tuent chaque jour en toute impunité, avec une facilité déconcertante. La rentrée scolaire n’a pas pu se faire en septembre 2022 et les familles, éclatées et désœuvrées, sont confrontées à une extrême violence, aux viols collectifs, aux violences sexuelles et à l’insécurité alimentaire faute de pouvoir se déplacer librement. L’accès à la santé, à l’eau, à l’éducation est quasiment impossible dans ces conditions.

Le dernier rapport de l'UNICEF, paru le 9 février 2023, dénonce l’aggravation de l’insécurité : « au cours des 4 derniers mois, 72 écoles ont été prises pour cible contre 8 au cours de la même période l'an dernier et au cours des 6 premiers jours de février, 30 écoles ont été fermées en raison de la violence dans les zones urbaines, alors qu'une école sur quatre est restée fermée depuis octobre dernier en raison de l’insécurité… Les gangs pillent et revendent tout ce qui se trouve dans les lieux. ».

Sans scolarisation, sans éducation, les jeunes de ce pays (la tranche 0-24 ans représente 52% de la population) se dirigent vers une acculturation certaine et bon nombre d’entre eux rejoignent les gangs ou fuient le pays.

D’ores et déjà des Haïtiens et Haïtiennes avec des enfants partent, quittent Haïti en bateau par milliers, pour un ailleurs incertain, d’autres traversent l’Amérique latine et l’Amérique centrale à pied, en bus, pour rejoindre les États-Unis, le Canada, ou la France, au risque de leur vie. Cette migration effective depuis 3 ans s'aggrave encore depuis que les États-Unis ont décidé le mois dernier d’accueillir 30 000 immigrés par an et d'ouvrir cette possibilité aux Haïtiens. Cela a créé des espoirs insensés bien que des conditions drastiques soient imposées. Ces migrations entraîneront une nouvelle fuite des cerveaux et nous n’en mesurons pas encore l’ampleur ni les conséquences.

À ce constat terrible s'ajoute un chaos politique inédit :

En effet, depuis le 9 janvier, le pays se retrouve sans président, sans sénateurs, sans députés, sans maires, sans élus légitimes. C’est une situation unique au monde ! Nous constatons les dysfonctionnements des institutions comme la justice, la police, l’éducation, la santé, le manque de volonté politique, le non-respect de la Constitution de 1987. Les associations sur place font un travail remarquable, et les réseaux de défense des droits humains dénoncent, sans relâche, ces manquements. Ceci nous conforte dans notre soutien continuel à la société civile et à son renforcement.

(…)La communauté internationale connaît parfaitement toutes les exactions, trafics en tout genre et violations des droits humains en Haïti, mais peine à proposer des solutions efficaces, puisque les sanctions prises contre certaines personnalités soupçonnées de financer les gangs n'ont pour l’instant pas donné de résultats probants.

L'urgence absolue est de combattre les gangs avec la plus grande fermeté et en y mettant les moyens nécessaires.

(…)Il faut prendre la mesure du drame qui se joue en Haïti. Rien ne serait pire que de rester indifférents à la situation d’Haïti dans un monde où nous sommes plus que jamais interdépendants et quand les droits des enfants et la démocratie sont bafoués, l’indifférence devient coupable. 


Du côté de nos partenaires

Dans ces circonstances particulièrement dangereuses et à cause de l’insécurité au quotidien qui entrave en permanence les possibilités de sortir de chez soi, nos partenaires maintiennent des activités qui portent les jeunes à avancer, comme en témoignent leurs récentes initiatives, développées sur notre site : https://soutien-haiti.weebly.com

Parmi ces activités :

  • la plateforme d’enseignement numérique Lekòl dispense des cours tous niveaux, toutes disciplines
  • la sécurisation des jeunes filles est assurée par la location d’une maison
  • pour faire face à la flambée des prix et au renchérissement du coût de la vie, des kits alimentaires sont fournis tous les mois à une cinquantaine de familles des Jeunes Volontaires du CET (riz, haricots, harengs…)

Et pour nous ici

 En 2022, notre solidarité, s’est poursuivie, après deux ans d’arrêt l’action Du sport ici pour du sport là-bas a pu reprendre au collège Pierre Labitrie, avec les classes de 6ème et leurs professeurs. Cette action est reconduite en 2023, les professeurs préparent l’intervention de Soutien haïti auprès des classes de 6ème, la collecte de fonds et les joutes sportives liés à l’événement.


Vous pouvez les aider, envoyez votre chèque à l’ordre de :

Soutien Haïti / Collège Pierre Labitrie / 12, rue Pierre Labitrie / 31170 TOURNEFEUILLE

Share by: